Habiter le terril : mode d’emploi
Aaaaah le bonheur de vivre sur un terril… Une vue magnifique sur la ville, l’air frais d’un espace encore non pollué par les pots d’échappement des voitures en contre-bas, des logements en terrasse permettant d’éviter les vis-à-vis entre voisins… La belle vie ! Mais qu’en est-il techniquement de la vie sur un terril ? Le sol et la qualité de l’air sont-ils les mêmes partout ? Construire sur un terril aura-t-il un impact sur la mobilité ?
Grâce à Chantal Vincent, architecte-urbaniste et auteure du « Master plan » du projet Sacré-Français, revenons sur trois thématiques importantes.
Les sols : nature, stabilité et géotechnique
La question de la stabilité sur sol est liée à la compacité des terres qui se fait petit à petit, au fil des mois et des années. Parfois, les terrils ont été réexploités à la suite de l’arrêt de leurs activités initiales. C’est le cas du Sacré-Français : il a été retourné, creusé, remblayé dans les années 90, depuis il est stabilisé. Pour s’en assurer, il a évidemment fait l’objet de divers essais de sol. Ceux-ci ont démontré qu’il n’y avait aucune galerie sous le terril. En revanche, les experts ont relevé la présence de puits de mine qui ont été rebouchés. Pourraient-ils éventuellement s’affaisser au fil du temps ? Oui. C’est pourquoi des études géotechniques ont déterminé leur position exacte, ainsi qu’un rayon autour duquel il est impossible de construire de manière à garantir la sécurité des bâtiments alentours. Des contrôles réguliers sont également effectués afin de vérifier la stabilité des bouchons.
L’air : activité industrielle, dépollution et culture
Bien sûr, sur certains terrils, l’activité a été polluante. C’était notamment le cas du terril du Martinet. Mais au Sacré-Français, les résultats sont très clairs : la zone est propre et il n’y a aucune contre-indication à y vivre ou à y débuter une activité agricole. Cette dernière peut d’ailleurs très bien s’y développer, la preuve avec les nombreux terrils qui ont été utilisés pour la plantation de vignes qui y poussent magnifiquement bien !
Mobilité : mobilité douce, nouvelles routes et accès simplifiés
Premièrement, le site du Sacré-Français est parfaitement situé, à moins d’un kilomètre à pied du centre-ville. Ce qui veut dire que l’on peut aisément y vivre sans voiture. Une station de métro qui mène à la gare se trouve également à proximité. Si, malgré tout, l’habitant du terril se déplace en voiture, il sera tout proche de la N5, une voirie de transit capable d’accueillir un trafic conséquent. Deuxièmement, l’arrière du terril offre un accès à la route de Gilly qui mène directement à la A54 et à tout le réseau autoroutier. En d’autres termes, les habitants du Sacré-Français n’auront pas besoin de traverser la ville pour en sortir.
En parallèle, dans le cadre du projet du Sacré-Français et de la redynamisation du CEME, la demande initiale du Bourgmestre était de créer une nouvelle voirie qui met en relation la N5 longeant le pied du terril et le CEME, qui draine un public hors quartier. Ce système pourrait alors désengorger le bas du quartier autour du carrefour de la Planche.
Alors vivre sur le terril du Sacré-Français, ça fait bel et bien rêver non ? Si d’autres questions vous taraudent, nous sommes disponibles pour en discuter avec vous !
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